Domaines couverts par l’aviation de montagne


À l’évocation de l’aviation de montagne, un néophyte (certains experts de mauvaise foi également) imagineront que l’on parle d’avions se déplaçant à haute altitude, au milieu de massifs plus ou moins élevés, parfois équipés de skis pour atterrir et décoller sur neige ou sur glacier. Depuis sa création, le mercredi 8 septembre 2020, Pilote de montagne (PDM) a pris le parti de mettre en valeur tous les vecteurs aériens possibles, dans tous les massifs existants sur notre planète.

DÉFINITIONS WIKIPEDIA

Pour bien comprendre notre démarche, une recherche sémantique basique s’impose.

Aviation

« L’aviation est une activité aérienne qui comprend l’ensemble des acteurs, techniques et règlements liés à l’utilisation d’un aéronef dans un but particulier. Ces diverses activités peuvent être classées en activités de sport et loisir ou activités économiques et activités militaires.

Il existe d’autres activités aériennes telles que le parachutisme ou le vol en combinaison volante qui utilisent une voilure comme un aéronef. »

Aéronef

« Un aéronef est un moyen de transport capable de s’élever et de se mouvoir en altitude, au sein de l’atmosphère terrestre[1].

Les sciences et technologies permettant de construire, comprendre et contrôler le vol ainsi qu’utiliser les aéronefs composent l’aéronautique.

Les aéronefs sont divisés en deux classes principales en fonction du moyen de sustentation utilisé. L’aérostat utilise une force statique tandis que l’aérodyne génère une force dynamique pour équilibrer leur poids ; on les désigne souvent par ʺplus légersʺ ou ʺplus lourdsʺ que l’air. La composante verticale de la poussée d’un réacteur ou d’une fusée permet aussi la sustentation mais n’est généralement utilisée que comme appoint et pendant une courte durée. »

DÉFINITION DE L’AVIATION DE MONTAGNE

Il n’existe pas, à notre connaissance, de définition du domaine qui nous intéresse. Aussi en proposons-nous une depuis le samedi 23 janvier 2021, embrassant tous les modes de déplacement dans les airs et tous les types de montagnes :

« La notion d’aviation de montagne englobe toutes les activités aériennes se déroulant en montagne, qu’elles soient privées ou étatiques, civiles ou militaires, professionnelles, sportives ou de loisir, quel que soit le vecteur aérien considéré et quel que soit le type de massif montagneux dans lequel elles se déroulent. »

Bernard Amrhein

Il ne s’agit évidemment que d’une première version que tous nos lecteurs pourront nous aider à améliorer s’ils le souhaitent.

LES VECTEURS AÉRIENS CONSIDÉRÉS

Les listes proposées ci-dessous ne sont certainement pas exhaustives et pourront être complétées avec le concours des lecteurs :

[1]   Notons que le module ‘Ingenuity’ se déplace à partir de l’astromobile Mars 2020/‘Perseverance’ sur la planète Mars comme un drone hélicoptère, ce qui induit que cette définition mériterait d’être révisée.

Certainement faudra-t-il ajouter à ce paragraphe les Avions à décollage et atterrissage vertical (ADAV) à motorisation électrique, en anglais, e-VTOL (Vertical Take-Off and Landing), comme le e-VTOL AERO 3 de Dufour par exemple, lorsque cet appareil aura effectivement fait ses preuves avec la REGA (REttungsGArde) suisse.

Nous pourrions pousser plus loin cette étude, en détaillant, par exemple, les différents types d’énergies (éolienne, thermique, électrique…), mais nous préférons en rester là à ce stade.

QUELS MASSIFS ?

L’aviation de montagne s’intéresse évidemment, aux principaux massifs de la planète (dans l’ordre chronologique de leur conquête par les airs) : Alpes, Andes, Alaska, Himalaya, CaucaseAfrique de l’Est

Cependant, Pilote de montagne (PDM) n’hésite pas à sortir des sentiers battus pour explorer des massifs de moindre amplitude, autant que l’actualité l’imposera (ou le permettra)…

AUTRES AXES D’EFFORT

Un autre axe d’effort sera la mise en valeur de notre patrimoine historique commun en saluant les grandes figures de l’aviation de montagne, en rappelant les grands événements ou les catastrophes qui ont émaillé cette histoire.

De même, au titre de la prévention, le compte Twitter @PiloteMontagne recense la plupart des accidents aériens en montagne, non seulement pour rappeler que ce genre d’activité est dangereux, mais aussi pour présenter un maximum de cas d’espèce permettant de renforcer les capacités de réaction des pilotes. Au bout de quelques temps, l’étude de ces cas permettra de développer des thèmes d’étude génériques, comme l’influence des facteurs humains par exemple.

Ensuite, et en corollaire du paragraphe précédent, nous mettrons en relief l’apport incontournable de l’hélicoptère en terrain accidenté, principalement dans le cadre du secours en montagne, sans oublier le développement exponentiel des services rendus par les drones aériens, aussi bien dans la surveillance des domaines skiables et de la recherche de personnes dont on est sans nouvelle que du transport de matériel à très haute altitude ou de denrées vers les refuges.

Enfin, nous nous intéresserons de très près au développement de nouvelles énergies afin de rendre les vecteurs aériens en montagne à la fois plus économes, moins polluants et plus silencieux… bref, nous accompagnerons la véritable révolution qui vient d’être initiée grâce aux pionniers de l’avenir, Bertrand Piccard avec Solar Impulse’, notamment…

EN SYNTHÈSE

Comme nous avons tenté de le montrer dans cet éditorial, l’aviation de montagne ne se cantonne pas aux activités de loisir, au fun… Pilote de montagne (PDM) se veut véritablement généraliste, en tenant compte de toutes les avancées en la matière, aussi loin que l’on puisse remonter dans le temps.

Comme on le voit aussi, nous ne cantonnons pas à un massif particulier, ni à une quelconque vallée, encore moins à un aéroclub bien déterminé. Notre démarche est, bien au contraire, ouverte à toutes les pratiques, où qu’elles soient développées.

Enfin, notre ambition est également de soutenir les démarches novatrices entreprises par nombre de « pionniers de l’avenir », tant pour ce qui concerne l’amélioration et la diversification des vecteurs que pour l’amélioration et la diversification des pratiques.

Notre ambition est grande…

Bernard Amrhein


[1]   Notons que le module ‘Ingenuity’ se déplace à partir de l’astromobile Mars 2020/‘Perseverance’ sur la planète Mars comme un drone hélicoptère, ce qui induit que cette définition mériterait d’être révisée.

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